/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F48%2F39%2F903476%2F68732357_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F83%2F87%2F903476%2F68731916_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F98%2F36%2F903476%2F68721712_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F14%2F82%2F903476%2F68721425_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F51%2F80%2F903476%2F68719490_o.jpg)
..........SUIVEZ LA ROUTE..........
Jour 1
Me voilà enfin sur le sol Crétois. 
Il fait 27°. L’hôtel est situé à Mochlos, dans une baie sauvage, face à des falaises qui rougissent au coucher du soleil. Lors du transfert de l'aéroport à l'hôtel, on traverse quelques petits villages où j’ai aperçu en terrasse les mémoires vivantes de la Crète, les personnes âgées aux cheveux blancs, teint hâlé et peau ridée, toutes vêtues de noir. Il me tarde de les rencontrer.
J’appelle pour confirmer la réservation de la voiture que j’aurai demain matin à l’hôtel.
(Photo tirée d'une carte postale)
Jour 2
8h30 pétantes, la voiture est là. Sitôt les papiers faits, je prends la route. Aujourd’hui, boucle Palekastro / Vaï / Toplou
Avant je m’arrête à Mochlos, petit village de pêcheur à 1 km de l’hôtel. C’est très mignon, et je décide que ce soir, je mangerai à la Taverne Ta Kavouria que me conseille le Routard.
La végétation est très rare, hormis les champs d’oliviers à perte de vue, dont le réseau d’irrigation est très bien pensé, chaque arbre possède son compte-goutte.
Seul bémol, les détritus qui jonchent le bas côté des routes et qui gâchent un peu le plaisir de la beauté du paysage. Combien de fois j’ai vu des bouteilles en plastique jetées par les fenêtres des voitures, camions, tracteurs…
Les petits villages traversés sont magnifiques, je m’arrête pour faire le tour, et je confirme les dires du routard : les crétois sont très chaleureux, très souriants et invitent à la rencontre.
Après Palekastros, arrêt sur un petit port de pêche miniature, Kouremenos avant d’aller jusqu’à Itanos où je fais mon premier plongeon. Sur la route, achat de bananes cultivées dans le champ adjacent à la cabane où 2 vieux monsieurs les vendent, une des rares bananeraies à pousser à l’air libre.
Je continue ensuite plus loin, jusqu’au maximum autorisé, avant une zone militaire, et là, je tombe sur un petit coin de paradis, crique sauvage et eau turquoise. Rebaignade et replongée. Dans cette mini crique, des caravanes installées là certainement à l’année, où les crétois viennent passer leur vacances. L’endroit de rêve.
Au retour je m’arrête à Vaï, pour sa palmeraie luxuriante et unique en Crète. La plage est également belle, mais touristique à souhait : transats, parasols, prix exorbitants et tout ce qui va avec. Je ne reste donc pas. Le paysage est sauvage, où les cigales s'en donnent à coeur joie au milieu de l'origan et du laurier sauvage.
Je m’arrête au Monastère de Toplou, ensemble médiéval du XIIe siècle, l’intérieur à visiter est très petit. J’ai plus apprécié le fait de déambuler à travers les patios où vivent quelques familles. 
Retour vers Mochlos, arrêt au village d’Exo Mouliana et visite de l’église orthodoxe. Peintures magnifiques. Une mamie m’accueille, et après le « kalimera » (bonjour) de circonstance, elle me parle sans s’arrêter, je ne saisis que quelques mots : psaume, chrétien, d’où je viens, où je dors ?
Elle me donne du basilic qui a été béni. Je pense avoir compris que si je garde ça avec moi, j’aurai la chance, le bonheur, la santé…… les numéros du loto ? ( ! )
Ensuite, elle me donne 4 cierges qu’elle me demande d’allumer, et me propose de faire une prière. Elle me regarde avec de grands yeux et semble heureuse d’avoir quelqu’un à qui parler.
Elle se retire pour me laisser prier, et quand je veux lui payer les cierges, elle refuse catégoriquement, en mettant sa main sur son cœur…. Emotion au moment de se séparer.
Retour à l’hôtel. Douche bienfaisante. Repas à la taverne Ta Kavouria à Mochlos, où je passe la soirée à discuter avec un jeune couple de français.
Jour 3
Je prends la route à 8h30. Aujourd’hui, direction Kato Zakros et la Vallée des Morts et passant par la montagne. Traversée de minuscules villages (Zou, Sandali, Kalsidoni, Sitanos, Karidi). Un pope me donne la bonne direction quand je me crois perdue.
Je prends tout mon temps pour faire la petite route de montagne. Le paysage est très aride, et le moindre lopin de terre est planté d’oliviers.
J’arrive à Zakros, et pars faire la rando des gorges de la Vallée des Morts sous un soleil de plomb. Ce n’est pas si impressionnant que je l’avais lu dans les forums, et après avoir sué sang et eau, direction Kato Zakros pour un plouf mérité. L’arrivée est spectaculaire. L’eau est turquoise, et la plage très belle. La douche sur la plage est providentielle ! J'apprends qu'à Kato Zakros se trouve l'aboutissement du Sentier Européen E4 qui démarre des Pyrénées (oui oui), et passe en Grèce continentale jusqu'au Péloponnèse.
Je repars en direction de Palekastro. Juste avant d’arriver à Zakros, je prends une dame en stop qui avait l’air épuisée. C’est une française qui vit là, et elle m’offre de boire un verre chez elle, ce que j’accepte avec plaisir. J’en apprends un peu plus sur l’île.
A Exo Mouliana, en voyant tous les anciens assis le long des trottoirs, je décide de me joindre à eux pour boire un verre. Je m’assieds à côté d’une jeune femme qui parle parfaitement anglais, et qui me sert de traductrice pour discuter avec sa grand-mère, Anna, qui tient absolument à m’inviter. Je reste 2 h ! après avoir échangé adresses, embrassades et promesses de se revoir.
Dîner à Mochlos, chez Ta kavouria, salade feta basilic et moussaka. Je savoure ma journée, mes rencontres, le temps doux. J’en profite pour écrire mes cartes postales.
Jour 4
Comme toujours, ciel limpide, température idéale.
A 8h30, direction Ierapetra pour faire la traversée jusqu’à l’île de Chrissi.
Prise de contact avec Kosta, propriétaire du Nefeli (magnifique bateau en bois), dont les forums ont largement vanté les mérites, hors des circuits méga touristiques.
A bord, des hollandais, des français, des crétois. Nous voguons sur la mer de Libye (la Libye est à 300 km).
Quand nous arrivons, la couleur de l’eau est turquoise, translucide…
Nous débarquons sur l’île à la nage. L’eau est à 27°.
Je parcours l’île et contemple d’un côté les eaux magnifiques, de l’autre la forêt de cèdres aux troncs tortueux.
Pour l’apéritif, Kosta nous a préparé des fritures de calamars, du tsaikiri, du guacamole, un gâteau de courgette préparé par sa maman, concombre de son jardin, des beignets de feta et d’herbes locales ressemblant aux épinards, et des petits poissons frits. Un régal. Le tout arrosé d’Ouzo qui monte très vite à la tête !!
Retour sur le bateau, il nous amène dans une petite crique où l’on se pose pour nager et manger.
Le repas est également préparé avec beaucoup d’attention, et se compose de salade de riz, keftédès, feuilles de vignes farcies, fèves sauce cumin, poisson grillé, raisin, figues et figues de barbarie de son jardin. Un petit délice.
J’adore le bateau, et dans ces conditions, c’est la journée rêvée. L’ambiance était très bonne et Kosta s’est révélé être un hôte de qualité, il a su nous faire passer une journée inoubliable, et partager la beauté de son pays.
Repas à ma taverne préférée, où le patron me tape sur l’épaule en me disant : « ah, tu es bien là ! »
Je mange du tarama, des beignets de féta et des fleurs de courgettes farcies au riz et à la viande. A chaque fin de repas, morceaux de pastèque offerts.
Jour 5
Direction Xerocambos en passant par Ierapetra.
La route longe la côte mais jusqu’à Mykrigialos, c’est très bétonné, et beaucoup de bâtiments ne sont pas achevés, crise oblige.
Boucle via Pefki et Agios Stefanos. Je parcours ces 2 villages accrochés à la montagne et pleins de charme et bien m’en a pris car les ruelles sont magnifiques. Si on ne prend pas la peine de rentrer au cœur des villages, non seulement on rate de belles images mais surtout le contact avec les gens. Aux alentours de 17h, les hommes sont au bar, à discuter, jouer aux cartes ou aux dominos, égrénant entre leurs doigts un Komboloï, chapelet qui n'a aucune vocation religieuse, histoire d'occuper leur mains. Les femmes se rassemblent sur le pas de leur porte, les chaises sont toujours dehors.
J’ai toujours droit à un sourire, quelques paroles. Même si on ne se comprend pas, l’échange est chaleureux et la poignée de main ou la tape sur l’épaule franche.
Après ce petit tour complet, je m’arrête à la taverne et commande un café grec. Ils ont tous l’air ravis de ma présence, mais hélàs, aucun d’eux ne parle anglais, donc échange impossible, c’est frustrant.
Le café est excellent, servi à la turque, c’est à dire avec le marc très fin. Il est accompagné d’un verre d’eau et de biscuits sablés.
Je longe la côte de Kalo Nero à Goudourias, c’est sauvage et très aride. Beaucoup de serres sur cette côte, c’est l’époque de la préparation des plantations d’hiver. Puis la route bifurque dans la montagne.
De Ziros à Xerocambos, la route est surprenante et époustouflante. C’est un enchaînement de lacets qui descendent à pic, avec une vue plongeante sur la mer. Je m’arrête un nombre incalculable de fois.
De là-haut, je repère une petite crique sauvage où je vais me poser et nager, préférant éviter la plage plus peuplée.
Au retour, visite de Ziros. Je salue les mamies avec le « kalimera » qui me donne droit à tant de sourires. Une mamie m’explique que kalimera, c’est pour le matin, et la soirée c’est kalispera. Je retiens.
Visite de Voïla, ancienne cité Vénitienne en ruines. Sur le site, un homme mitraille (plus que moi !). On se croise plusieurs fois, on se salue, et il me conseille d’aller voir une salle intéressante, avec une cheminée datant de l’époque Ottomane. Nous finissons la visite ensemble. Yanis travaille pour une agence de tourisme à Athènes, il est crétois d’origine. Il me donne un petit cours d’histoire très intéressant et me donne plein de conseils sur les sites archéologiques intéressants à visiter. Puis il repart sur un autre site avant que le soleil ne se couche.
Juste avant Sitia, je prends une mamie en stop qui me béni comme le messie, et me remercie en m’offrant des gâteaux qu’il m’est absolument impossible de refuser. Apparemment, le stop n’est pas monnaie courante ici.
Feuilles de vigne farcies et une friture de poisson au menu ce soir là.
Jour 6
Ierapetra / Myrthos / Canyon Sarakinas.
De Ierapetra à Myrthos, les collines sont parsemées de serres.
Arrivée à Mithi, je prends mon sac à dos pour faire le canyon Sarakinas que m’avait conseillé Kosta. Etant seule, je me vois obligée de faire demi-tour devant la difficulté après ½ h de marche. Je rencontre alors Rutger et Bren Da, hollandais fort sympathiques, grâce à qui je peux terminer la balade.
Au retour, baignade sous une cascade, et bien évidemment, échange d’adresses avec promesses de se revoir en France ou en Hollande. 
Après le canyon, boucle Arvi, Keratokambos, Ano Viannos et retour à Ierapetra.
Le soir, restau dans le petit village de Katio Chorio. Zéro touristes (sauf moi), et repas typique excellent dans une ambiance chaleureuse. Que du bonheur !
Jour 7
Direction Agios Nicholaos / Elounda / Spinalonga / Plaka / Skinias.
Je m’arrête à Elounda. Le temps couvert et la pluie qui arrive me décident à poursuivre ma route, je n’irai pas visiter Spinalonga, où se trouve une léproserie datant de 1904. De Plaka, superbe vue plongeante sur la baie d’Agios Nicholaos.
Dans cette partie de l'île, beaucoup de petits murs en pierre et de vieux moulins. Je m’arrête manger dans une minuscule taverne en bord de mer, à Vlihadia. Excellent. Salade grecque et dorade grillée.
Au retour, je m’arrête quand même à Agios Nicholaos puisque je passe devant. Je reste ¼ d’heure. Magasin sur magasin, et l’architecture de la ville n’a aucun attrait (pour moi). Le petit port intérieur ne manque pas de charme mais trop de monde à mon goût.
Dernier repas à Katio Chorio où j’ai encore passé un excellent moment, le dernier hélàs car c’est la fin…
Mais je reviendrai…
